TESLA : Twisted Wires (critique CD)

Du Blues au coeur de la pierre au caractere ondulatoire d'un metal precieux , ici s'inscrit la parfaite conversion de l'energie en melodies electriques et soubresauts sensuels...

Pionniers du genre acoustique quand la periode se maquillait avec outrance, batards dans une matrice glam, trop bluesy pour être malhonnêtes, trop grunge pour les cuirs & Spandex des décolorés du voisinnage...

Voyez, touchez, osez l'arc electrique comme arc-en-ciel, le trésor y est enfoui à son pied qui prend racine aux confluents de l'American River.  Jamais ville n'a aussi bien porté son nom, Sacramento (du nom espagnol, Sacrement) et si ruée vers l'or il y eut, certaines pépites brillent encore.

Tesla est ce metal precieux, qui s'offre aujourd'hui à tous avec son nouvel album, Twisted Wires & the Acoustic Sessions, vrai-fausse compilation d'anciens et nouveaux morceaux  revisités avec grande intelligence par un groupe en totale adequation avec son art, maitrisant parfaitement un sens inné de la mélodie et de compositions lumineuses. le parti-pris d'en dépoussiérer certaines en les liberant d'un carcan metallique laisse exploser le talent d'un groupe totalement libre, pouvant grace à sa veine artistique oser le depouillement extreme. Une prouesse ici. Une liberté artistique batie sur  les solides fondations du avisé label italien Scarlet Records qui offre souvent joies et goûts très surs (DGM, Thy Majestie, Vision Divine,  Royal Hunt etc...)

Imaginez les Stones ou Aerosmith grattant leurs couennes pour enfin y toucher l'os, un Robert Johnson ressuscité prêchant à nouveau la bonne parole (son nom ? : le Blues, man !), un Faces à nouveau enivré (pleonasme) ou plus proche de nous un Black Crowes affamé, et juste se delecter de cet inspiré  retour aux racines  guidé par l'excellence de la voix de Jeff Keith, véritable guide dans ce voyage au parfum parfois nostalgique ( Better Of Without You, vrai nouvelle composition dechirante), sublimé par de réelle fulgurances (Shine Away et ses 7mn10 d' arpèges magiques), d'hommage serein (le I Love You du groupe Climax Blues Band et de son ambiance legerement psychedelique en sourdine déjà present sur l'EP " A Piece Of Time sorti en 2007), de complainte juste belle à pleurer, de piano caressant (Changes), d'absolus morceaux de bravoure qui dans le contexte ravivent moultes délicieuses émotions (Hang Tough, Caught in a Dream) d'une jeunesse somme toute sauvage, qui telle une fière jument indomptée, s'en est allée vers de lointaines vallées qui nous sont désormais inconnues...

Tesla fut definitivement le meilleur de la fin de la decennie  80 et nous aiderent à supporter celles qui suivirent avec l'aide de nombreux (souvent sous-estimés) albums tels que Bust a Nut (1994) ou Into the Now

(2004), dont on retrouve ici et la quelques rares perles.

Bien sur, certains critiqueront le rythme de croisière (le dernier veritable album remonte à 2008, Forever More, cela commence à dater...) et sans doute trop de compilations ou d'albums live pourront irriter les fans les plus acharnés.

Mais cette qualité, cette pureté dans cet exercice divin qu'est la creation artistique ne saurait s'attarder sur ces petits reproches. Et même si sur ces 12 excellents (dont 2 inédits ) morceaux 5 furent enregistrés en 2005 avec Tommy Skeoch (guitare), tout se fond et se confond, osmose et symbiose et offre à nos ouïes emerveillées un pur régal (2nd Street l'atteste, inédit que Jagger pleure de ne pas avoir composé...).

A des années-lumiére de l'energie du vide, Tesla remplit nos existences et leurs rayons de vie ravivent et magnifient nos plus beaux canevas oú se sont tissés nos vaporeux souvenirs.

Twisted Wires & The Acoustic Sessions affirme haut et fort que la Passion peut Tout, perdurer et sublimer, franchir les barriéres du Temps souvent cynique et assassin, et graver dans la roche eternellement que Passion fait Profession de Foi.

Tesla réussit un pari osé et dans le marasme et (souvent) capharnaüm des productions boursouflées et médiocres (des noms ? pas ici, ce n'est pas le genre...) qui inondent chaque jour le monde (foire ?) du Métal, louer l'acte relêve du salut public.

Potentiel artistique illimité et musiciens inspirés (habités même...) au service de l'Amour de la Musique ne peuvent decement être ignorés.

Et si ils ont vendu à ce jour plus de 14 millions d'albums aux Etats-Unis, cela n'est peut-être pas le fruit du hasard...

2011 fête leur 25 années dédiées au rock n' roll, Elvis peut-être fier.

Quand le sang qui coule de leurs veines s'appelle Electricité...

link : English Version

Blues in the heart of the stone to the wave nature of a precious metal, here is the perfect conversion of energy into electrical and sensual jolts melodies…

Pioneers of the genus acoustic when the period to make-up with consumerism, batards in a matrix glam, too bluesy to be dishonest, too grunge for leather & Spandex of the bleached of the neighbourhood…
See, touch, dare the electric as a rainbow arc, Treasury is buried there in his feet which took root at the confluence of the American River. Never city has well also bore his name, Sacramento (from the Spanish name, sacrament) and if Klondike gold rush is still there, some nuggets still shine.

Tesla is the precious metal, now available to all with its new album, Twisted Wires & the Acoustic Sessions, true-false compilation of old and new revisited pieces with great intelligence by a band in total fitness with his art, perfectly overpowering the senses, innate melody and light compositions. The bias of dust in the releasing of a straitjacket metal leaves explode the talent of a totally free band up with his artistic vein to dare the extreme flaying. A feat here. Freely built  artistically on the solid foundations of the notified Italian label Scarlet Records which often offers very safe joys and tastes (DGM, Thy Majestie, Vision Divine, Royal Hunt etc…).

Imagine the Stones or Aerosmith scraping their skin to touch finally the bone, a Robert Johnson revived again preaching the good word, an intoxicated Faces (pleonasme) or more a Black Crowes hungry and just to be delecter of this inspired return to roots, guided by the excellence of the voice of Jeff Keith, real guide in this journey to sometimes nostalgic scents (“Better Of Without You”, true new “dechirante” composition), sublimated by real searing (“Shine Away” and its 7 mn 10 of magical arpeggios), serene tribute (“I Love You”‘s Climax Blues Band group and its sligtly muted and psychedelic atmosphere, already present on the EP “A Piece Of Time out in 2007″), of beautiful cry lament, piano stroking (“Changes”), of absolute pieces of bravery which in the reviving context gives many delicious emotions (“Hang Tough”, “Caught in a Dream”) of a wild youth, such a proud wild Mare, will went to distant valleys which are now unknown to us…

Tesla was the best of the end of the ’80s, and helped us to support those that followed with the help of many (often underestimated) albums such as Bust a Nut (1994) or Into the Now (2004), which are a few rare pearls.

Somebody have criticized for the pace of cruise (the last real album dates back to 2008, Forever More) and probably too much compilations or live albums can irritate the strongest fans. But this quality, this purity in this divine exercise is the artistic creation, and cannot dwell on these small criticisms. And even if on these excellents 12 (including 2 unpublished) pieces 5 were recorded in 2005 with Tommy Skeoch (guitar), all blends, osmosis and symbiosis are offering a pure delight to our marveled ears (“2nd Street” attests, unpublished, Jagger cries of not having composed…).
Of light years of the energy of the vacuum, Tesla fills our lives and their rays of life reviving and embodying our most beautiful canvas where are woven our vaporous memories.

Twisted Wires & The Acoustic Sessions says loud and clear that Passion can, endure and sublimate, cross the barriers of the time which is often cynical and murderous, and burn eternally rock Passion made Profession of faith.
Tesla succeeds a bet daring and in the doldrums and (often) puffy Capernaum and poor productions that flood each day the World of Metal, rent to take a public salvation Act.
Unlimited artistic potential and inspired musicians in the service of the love of the music may not be ignored. And if they have sold to date more than 14 million albums in the United States, this is perhaps not the fruit of chance…

2011 celebrates their 25 years dedication to rock ‘n’ roll, Elvis may be proud. When the blood flowing in their veins it’is called electricity…