Alcoolique Pas Anonyme (texte)

Sans doute suis-je trop vieux, et surement pas assez sage encore.

 Mais las, avouons ici qu'invoquer Jesus et toute la clique ne suffit pas toujours a surmonter sa haine tenace de la race humaine dans son abjecte pretention et dans sa purulente representation taguée dans notre cauchemar depuis maintenant 3 semaines par les 1,80 m de pure barbaque avinée dotée d'un cervelet de foetus d'oisillon éructant chaque minute de sa désolante petite vie insanités et diarhhées verbales ne dépassant souvent pas les trois mots.

Comment ça mon " beau-père" ?

 (notez ici l'utilisation fortuite des guillemets tant l'idée d'inclure ce bovin alcoolique dans le clan resseré de mon cocon familial serait une gifle à toute bienséance).

Un boeuf donc.

Ou un porc de la dernière espèce, dernier representant des hommes de croc-magnon encore en activité, trop heureux de voler le devenu rare oxygène de notre belle planête aux vrais necessiteux qui se battent eux chaque jour contre la maladie, le destin ou la fatalité et qui meriteraient mille fois de beneficier du precieux souffle de vie à la place de ces abjects sous-humains elevés aux coups de pieds et au cubi et distribuant avec grâce toute leur pitoyable misère à leurs pauvres proches perdus, tyrannisés, abrutis par tant de violence exacerbée et de vide existenciel.

Voir dans les yeux de la compagne de ce rat toute la douleur du monde, soumise aux millions de caprices et humiliée devant ses propres enfants est une experience éprouvante.

Et implorer pitié et compréhension face au démon de l'alcool- tyran est comme un coup d´epée dans l'eau (ou le vin, chacun sa préference...).

Alcoolique sans vésicule mais alcoolique quand même, ce specimen de plus de 50 ans laisse entrevoir malheureusement les réels progrés de la science. Là ou en Chine je lui facturerais avec un plaisir non dissimulé le prix de la balle qui lui ferait exploser la tête, ici je dois bien l'avouer, la medecine déçoit.

Faudrait-il souhaiter une bonne guerre civile pour en esperer de fortuits dommages collateraux ?

Tsss tsss, restons zen (il est vrai que je bosse sur moi-même mais le sang appelle le sang, c'est dans les gênes) et ouvrons au vent les chackras pour y puiser calme et serenité.

Pas facile devant un tel abruti qui détruit sans vergogne famille et amis, lors d'ivresses quotidiennes et repugnantes, s'imaginant maitre de son existence et finalement réussissant à n'être que son propre fossoyeur. Comptez bien evidemment sur mes bras pour l'aider aux prochaines pelletées...

Donc trop vieux suis-je, ou alors trop amoureux de maitre Yoda, Jésus, Bouddha et Cie...

Resister à la delicieuse tentation d'éradiquer une bonne fois pour toute la mauvaise herbe est comme porter la croix. En bref, dur dur de ne pas éparpiller cette sous-merde façon puzzle.

C'est ici que je pense aux victimes de ces violences larvées qui se tapissent dans les redoutés week-end avec papa rouge-vif ou les tenêbreux repas de famille qui finissent toujours avec le poulet par-terre et le ricard debout.

Pas encore Gandhi donc (trop costaud pour ça) je m'escrime à m'élever au-dessus de cette fange pour surtout ne jamais oublier que je ne serais jamais de cette race là, et que l'amour de ma femme et de mes enfants seront toujours le terreau dans lequel s'entrelaceront les racines du respect et de l'honneur qui offriront les fondations de tout bon chêne solide et vaillant qui se respecte et sous lequel toute peur sera éffacée.

La vie est ainsi faite et je ne suis pas Dieu.

Lui certainement jugera selon ses critères (osera-t-il l'echelle des degrés...?) et je veux croire que les salauds pourrissent en enfer.

Mais quand même, une petite avance sur salaire serait bienvenue...

Sans doute trop en colère et sans doute encore un peu vert, j'ai appris jadis que patience et longueur de temps font plus que force et que rage.

Garder  Foi et Honneur en caressant le ciel quand les cafards suffoquent demeure mon leitmotiv.

Comme le bambou plie mais jamais ne casse, j'éclabousse mes ennemis de ma superbe.