FIREWIND : Few Against Many (critique CD)
FIREWIND
Septieme album du rutillant bolide customisé FIREWIND conduit pied au plancher par le véloce (et quasi mercenaire : Dream Evil, Mystic Prophecy et Nightrage, Arch Enemy, Ozzy, Sigh, Old Man Child's... ) Kostas Karamitroudis (Gus G. en plus light), voici que déboule le (vif) argenté metal croustillant FEW AGAINST MANY, qui après un trop fade Days Of Defiance (2010) qui avait décu renoue avec une bien belle inspiration constellée de joyeux moments electriques et mélodiques, aux solis ravageurs evoquant un Mustaine rageur ("Wall Of Sound", tonitruant), aux ritournelles entêtantes ("Losing My Mind") , à l'ossature "thrashisante" et syncopée qui devrait faire mourir d'envie tous les Anthrax de la planête et rendre encore un peu plus amoureux les nostalgiques d'un Alice In Chains periode Layne (le morceau "Losing My Mind, encore).
Bombastique dans ses moindres recoins (la recette de ces grecs affamés est maintenant connue) on y ressent quand même une envie plus poussée de montrer les crocs sans laisser le temps à l'auditeur ravi de souffler ("Few Against Many" et son planant solo trouant la couche d'ozone par tant de superbe et malmené par une section rythmique pachydermique).
On retrouve la sêve salvatrice qui alimentait le fabuleux (et juke-box parfait) "Allegiance"(2006) ainsi que son clone immédiat "The Premonition (2008). Quand on y pense, presque un sans faute.
Comme toujours (mais est-il necessaire de le redire) absolu bonheur que les chaudes vocalises exceptionnelles du missille Apollo Papathanasio qui depuis 2006 transperce par sa maestria phonique la stratosphère et expedie FIREWIND au-delà de ce que l'on est en droit d'esperer lorsque l'on achete un CD (et dans ces temps de crise soyez-en remerciés) dans la categorie Power Metal.
Grosse, grosse qualité.
Mixé / couvé par le tranchant Jason Suecof (Trivium, Death Angel), on cruise on avale du bitume façon corvette on assassine des moustiques.
C'est une autoroute de bonheur sur laquelle galopent de fiers chevaux crinières au vent ("Destiny", sautillant comme n'importe quel morceau de Dragonforce), c'est un thrace avide de victoires combattant jusqu'à son dernier souffle ("No Heroes No Sinners"), c'est cette parfaite rondelle qui se rangera aux cotés de vos precieux Whitesnake et autres Jorn Lande.
Juste necessaire et imparable-